Martyre de soissons août 1914-juil. 1918 péchenard

Martyre de soissons août 1914-juil. 1918 péchenard LA GRANDE GUERRE
LE MARTYRE DE SOISSONS
AOÛT 1914 - JUILLET 1918
PAR Mgr P. L. PÉCHENARD
AUX ÉDITIONS GABRIEL BEAUCHESNE,
PARIS 1918.

DESCRIPTION (extrait) :

Chers Soissonnais,

C'est à vous que je dédie ce volume. C'est de vous qu'il parle d'un bout à l'autre, et c'est pour vous que je l'ai composé. Témoin de vos souffrances, auxquelles j'ai moi-même participé, ému de vos deuils et de vos ruines, j'ai pensé que, la guerre une fois terminée, il ne serait pas sans douceur pour vous de parcourir de nouveau, par le souvenir, les douloureuses stations de votre chemin de croix, et d'en léguer le récit à vos enfants dans un livre de famille. C'est dans ce dessein que j'ai patiemment recueilli les éléments de ce long drame et que je vous prie aujourd'hui d'accepter ce travail comme un témoignage de ma paternelle affection.

P. L. PÉCHÉNARD,
Évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin.

Soissons, 1er décembre 1917.

TABLE DES MATIERES :

AVANT- PROPOS

I. Les débuts de la guerre à Soissons (août 1914).

II. Les Allemands à Soissons (septembre 1914)

III. La retraite des Allemands de Paris (septembre 1914).

IV. Premier bombardement de Soissons (septembre 1914).

V. Les Allemands se fortifient dans les carrières (octobre 1914)

VI. Deux nouveaux bombardements (novembre-déc. 1914)

VII. L'hivernage (1914-1915)

VIII. La bataille de Crouy. - L'évacuation (8-15 janvier 1915)

IX. L'émigration. - Misère et charité (janvier 1915)

X. La dévastation de Soissons (janvier-février 1915)

XI. Le rapatriement des prisonniers civils (1915-1917)

XII. Le sort de nos villages sur le front ennemi

XIII. Trois mois d'accalmie (mars-juin 1915)

XIV. Quatrième bombardement de Soissons (juin-juil. 1915)

XV. Notre offensive en Champagne et en Artois (septembre 1915)

XVI. Un second hiver sous le canon (1915-1916)

XVII. Vers les grandes offensives. - Verdun (1916)

XVIII. Offensive de la Somme (juillet-novembre 1916)

XIX. Le troisième hiver. - Grand bombardement de Soissons (mars 1917)

XX. Premier recul des Allemands. - La dévastation

XXI. Bataille du Chemin-des-Dames. - Délivrance de Soissons (octobre 1917)

XXII. Les ruines

XXIII. L'Offensive allemande du 27 mai. - Evacuation de Soissons

CONCLUSION

AUTEUR :

Monseigneur Péchenard

C'était par naissance un laborieux. Né à Gespunsart (Ardennes), le 1er décembre 1842, il fit ses études au petit séminaire de Charleville, puis à celui de Reims. Après sa théologie, il entra à l'école des Carmes, alors regardée comme une pépinière d'évêques. L'abbé Péchenard y prépara sa licence es lettres, qu'il passa en 1868. C'était une désignation mais, qui parut d'abord se démentir : le jeune prêtre fut envoyé comme curé à Neuville-les-Tourneurs, une paroisse de 400 âmes. Il y demeura quatre ans, le temps d'écrire l'histoire de sa paroisse, où la guerre de 1870 le trouva. En 1872, Mgr Landriot le nomma professeur de seconde au petit séminaire de Reims. L'année suivante, il l'envoyait professer l'histoire au collège de Charleville, cette chaire, comme celle de philosophie, étant à sa nomination. En 1876, Mgr Langénieux l'appelait à Reims pour en faire le supérieur du petit séminaire. Cette même année, l'abbé Péchenard soutenait en Sorbonne ses thèses de doctorat : l'une sur Jean Juvénal des Ursins, archevêque de Reims au XVe siècle, l'autre, de schola Remensi saeculo decimo. Sa thèse principale, bien documentée, fait revivre une des époques les plus malheureuses de notre histoire. Le personnage qu'il étudie, Juvénal des Ursins, avait été magistrat, historien de Charles VI, évêque de Beauvais et de Laon, puis archevêque de Reims. Toutes les époques de cette vie extrêmement mouvementée sont racontées en un style sobre, exact, qualités indispensables à une biographie dont le héros n'est connu de nous que par les témoignages les plus flatteurs de ses contemporains.

En 1879, le supérieur du petit séminaire devenait vicaire. Il était mis ainsi à une grande école pour apprendre à gouverner et à construire. On sait avec quelle fermeté, quelle dignité, quel tact l'illustre cardinal Langénieux lutta contre les empiétements d'un pouvoir alors bien éloigné de «l'union sacrée». On ne sait pas assez le nombre d'églises nouvelles qu'il ouvrit, d'écoles et de collèges libres qu'il fit sortir du sol. Associé d'une manière intime aux actes de son archevêque, l'abbé Péchenard ne fut pas seulement le témoin de ces grandes choses, il en fut un des auteurs. C'était d'ailleurs un modeste et qui faisait le bien sans bruit; mais deux grands événements allaient le placer au premier plan : en 1893, le congrès eucharistique de Jérusalem et la légation du cardinal Langénieux; en 1896, la célébration du quatorzième centenaire du baptême de Clovis. Compagnon de voyage du cardinal partant pour l'Orient, il lui fut un aide précieux et contribua pour sa part aux résultats de la légation et du congrès. Il eut aussi un rôle, et non l'un des moindres, dans l'organisation des fêtes jubilaires. Le cardinal, souffrant, dut plus d'une fois se faire remplacer par lui. C'est lui qui, le lundi de Pâques 6 avril, prononça le discours inaugural du jubilé, lui qui, au mois d'août, dirigea, avec une sagesse remarquée de tous, le congrès sacerdotal organisé par l'abbé Lemire, lui enfin qui présida en octobre le congrès national catholique. Ainsi, la Providence le mettait en contact avec toute l'Église de France et laissait apparaître aux yeux d'un grand nombre ses éminentes qualités.

En ce temps-là, Mgr d'Hulst vint à mourir. La succession de l'éminent recteur de l'Institut catholique de Paris était chose difficile. La crise financière se compliquait d'une crise intellectuelle et morale. L'esprit hypercritique sévissait, des utopies généreuses, non sans dangers, fascinaient une partie de la jeunesse. L'abbé Péchenard parut l'homme providentiel : le cardinal Langénieux l'offrit, le cardinal Richard l'accepta, tous les évêques protecteurs l' élurent (25 novembre 1896). Il devait rester dix ans à la tête de l'Université catholique. Il se consacratout entier à sa tâche, s'occupant d'abord du matériel, instituant des règles fixes pour le recrutement, l'avancement, les émoluments des professeurs, établissant une cohésion plus intime entre les éléments si divers de l'Institut, mettant de l'ordre dans les finances. Non seulement, il préserva de la ruine ce qui existait, mais il édifia des constructions nouvelles, qui en annonçaient de plus étendues. En même temps, il veillait sur la doctrine, tâche délicate à cette époque.

Nommé au siège de Soissons, l'évêque fut, comme le recteur, un organisateur, un homme d'ordre et qui partout chercha à établir l'ordre. Ce n'était pas l'ordre facile d'un temps heureux, c'était l'ordre laborieux d'une époque où tout est à créer, parce que tout a été détruit. Mgr Péchenard ne faillit pas à sa tâche, il créa, il releva, il mit en place; il fit surgir de terre toute une armée de catholiques actifs et vaillants.Pour susciter l'esprit catholique, il favorisa de tout son pouvoir les congrès, encourageant les uns, présidant les autres avec compétence et à propos. En même temps, il favorisa à tous les degrés l'enseignement chrétien. Il resta pour l'Institut catholique de Paris un ami fidèle et sûr, lui venant en aide par une subvention annuelle, l'éclairant de ses conseils. Plus de cent lettres pastorales, fermes, précises, riches de bon sens et de vues surnaturelles, montrent son activité et attestent sa vigilance.

Au moment où il commençait à recueillir les fruits de son labeur, au lendemain du congrès eucharistique de Lourdes, la guerre survint. Jamais un pareil orage n'avait passé sur le monde; jamais peut-être, depuis les grandes invasions, les évêques ne s'étaient montrés plus grands, et n'avaient eu un plus beau rôle. Mgr Péchenard fut au premier rang de ces pasteurs de peuples devant lesquels aujourd'hui tous les fronts s'inclinent.

Dans ses notes rédigées au jour le jour, au hasard des événements, il écrivit « Le martyre de Soissons ». On eût pu aussi écrire le sien, car il fut véritablement frappé au coeur en voyant son diocèse, l'un des plus vivants et des plus fameux de notre histoire, devenir un amas de ruines. Dieu lui donna pourtant de contempler la victoire, mais, dès lors, le bon ouvrier était mûr pour la récompense. Le 27 mai 1920, cette grande lumière s'éteignait, laissant après elle l'admiration, l'espoir et le souvenir d'un immortel dévouement.

Georges Lardé

NOTICE :

Titre : Le martyre de Soissons
Auteur : Monseigneur Péchenard
Edition : Gabriel Beauchesne, Paris 1918
Nombre de pages : 433 p.
Format : Broché, 16,5 x 25 x 3 cm

Etat : Cet ouvrage est en bon état, il faut juste noter une usure normale en bordure (visible sur la numérisation) .

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